Le temps irrévocable a fui. L’heure s’achève.
Mais toi, quand tu reviens et traverse mon rêve
Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève
Tes yeux plus clairs.
A travers le passé ma mémoire t’embrasse.
Te voici. Tu descends en courant la terrasse
Odorante et tes faibles pas s’embarrassent
Parmi les fleurs.
Par un après-midi de l’automne au mirage
De ce tremble inconstant que varient les nuages
Ah! Verrai-je encor se farder ton visage
D’ombre et de soleil?
Paul-Jean Toulet (Contrerimes)