Pour le solstice d’hiver Dans la nuit qui ferme la porte Dans la nuit qui est sans sommeil Le matin sera sans réveil Et sans espoir d’aucune sorte Dans la nuit qui ouvre la porte Pendant le repos du soleil Demain sera couleur de miel Et lumière qui réconforte De ces deux nuits, laquelle prendre? Il nous appartient de choisir Que ce soit souffrance ou plaisir Demain il nous faudra le rendre
Sur le voyage A quoi rêvent les îles? A des vents indociles Espérant leur caresse Sur les rivages noirs. En se berçant d'espoirs De vaincre leur paresse Et d'aller dès demain Vers un ailleurs lointain.
Je pars
Je ne reviendrai pas, je pars
Vous me suivrez un jour
A regret, ou bien par amour
Pour ne pas être épars.
Si vous pouviez ne pas venir
J'en serais si heureux
Tenez, voilà ce que je veux
Retardez l'avenir.
C'est pour baliser le chemin
Que je passe devant
Quand vous viendrez en me suivant
Je vous tendrai la main.
Que ferai-je en vous attendant?
Eh bien, je ne sais pas
Mais certains me disent tout bas
Qu'on n'attend qu'un instant.
J'ai l'espérance cependant
C'est elle mon Soleil
Qui va de réveil en réveil
D'Orient en Occident
Le passé et l'exil
Nous sommes
Les sommes
De nos souvenirs
Les restes
Modestes
De notre passé
Des traces
Fugaces
Bientôt effacées
Vies brèves
Et rêves
Privés d’avenirs
Que dire?
Qu’écrire?
Ou alors faut-il
Complaire
Distraire
Vivre dans l’instant?
Poètes
Prophètes
Nous disent pourtant
Que vivre
Sans livre
C’est vivre en exil
14/11/2024